Le présent document est un rapport qui tend à faire le point sur la question de la création d'entreprises d'origine étrangère en France et dans le monde anglo-saxon. La réalisation de ce bilan de connaissances sur l'entreprenariat ethnique en France a rencontré un double obstacle : la rareté des travaux, notamment si on l'évalue à la production bibliographique britannique et nord-américaine et l'éparpillement des recherches disponibles.
En découvrant les soubassements matériels et en démontant les ressorts de la " pensée unique sécuritaire " qui sévit aujourd'hui partout en Europe, et singulièrement en France, ce livre pointe les voies possibles d'une mobilisation civique visant à sortir du programme répressif qui conduit les élites politiques à se servir de la prison comme d'un aspirateur social chargé de faire disparaître les rebuts de la société de marché.
Malgré l'existence de législations respectueuses des droits humains, pourquoi les musulmans ne jouissent-ils pas d'une liberté de culte sans entraves, à l'égale de celle qui est reconnue aux fidèles d'autres confessions ? Telle est la question de départ de cet ouvrage qui fait le point sur la présence musulmane en Occident. Ce livre est l'oeuvre d'un réseau international de spécialistes coordonnés par l'IRFAM (Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations). Il propose des éléments de compréhension institutionnelle et macrosociologique de la problématique dans huit pays : Allemagne, Belgique, Canada, États-Unis, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni.
Aux yeux des Français, les Etats-Unis représentent souvent un parfait repoussoir en matière de politique sociale et urbaine. La "politique de la ville" volontariste semble justement faite pour éviter les "dérives à l'américaine" des cités. Cependant un regard attentif et une enquête sérieuse démentent ces vues avantageuses et on découvre qu'aux Etats-Unis une vraie politique de la ville est à l'oeuvre, plus incitative que volontariste
Les musulmans d'Occident, d'Europe comme des Etats-Unis, se sont aujourd'hui définitivement installés dans leurs pays respectifs. Loin de toute tentation minoritaire ou victimisante, contre l'isolement et la ghettoïsation, l'auteur cherche ici à dessiner le sentier qui mène à une véritable autonomie intellectuelle et politique par rapport aux pays d'origine. Il affirme qu'une révolution silencieuse est déjà en marche dans tous les pays occidentaux et qu'elle aura, à terme, une influence considérable sur l'islam mondial.
La police est-elle facteur de discriminations raciales ? Des témoignages de victimes recueillis sur le numéro vert 114 laissent à penser que les principes citoyens et les traitements d'égalité pour tous ne sont pas respectés. Comment lutter contre ces attitudes discriminantes indignes de la République ? Alors que des pays étrangers ont choisi de former et de sensibiliser les policiers à ce problème, la France préfère le taire. Ce livre lance le débat en formulant des propositions pour mettre fin à ce tabou.
La recherche du corps parfait comme l'exclusion du corps étranger, ou du corps criminel, relèvent d'une même logique de biologisation de l'autre et de soi-même. La peur de la dégénérescence que l'on retrouve dans plusieurs des textes de ce volume, c'est-à-dire la peur que le corps ne s'altère et ne meure, habite à la fois les racistes, les criminologues britanniques du XIXe siècle et les eugénistes. C'est pour exorciser cette peur que l'on fait fonctionner la catégorie de la race, pour y jeter l'étranger, le criminel, le mal-né. L'autre est évacué hors des frontières de l'espèce humaine, dans une sous-espèce, une sous-race. L'ennemi ne peut être qu'extérieur, dit-on pour se rassurer : contre cet ennemi extérieur, "nous devons faire corps". Faire corps, c'est-à-dire biologiser et expulser ce que nous avons désigné comme corps étranger. (Extrait de l'introduction).
Dossier spécial sur les diasporas caribéennes, leur histoire, les problèmes de discrimination à leur encontre et leur vie au quotidien, que ce soit en France, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis.
A partir d'une enquête de terrain réalisée auprès de Français domiciliés en Belgique, Côte d'Ivoire, Turquie et Etats-Unis, l'étude tente de démontrer que les trajectoires migratoires observées soulignent des logiques territoriales. De chacun des pays qui ponctuent leur carrière, les Français à l'étranger rapportent des connaissances professionnelles, sociologiques, linguistiques et culturelles qui constituent autant d'atouts pour de futurs employeurs.
L'auteur, parti d'une réflexion sur l'usage hors internet du mot "diaspora" accolé au qualificatif "chinoise" s'interroge sur les effets induits par cette désignation ; il se propose de recenser cex deux termes sur internet à l'aide d'un moteur de recherche. L'analyse des résultats est en cours.
Hier confinées essentiellement aux espaces nationaux, les migrations constituent aujourd'hui un phénomène de dimension globale, politique, économique, social et culturel, qui entraîne l'érosion du cadre étatique et l'apparitions ou la recomposition d'autres réseaux multipolaires, régionaux, transnationaux ou transcontinentaux. Elles constituent un des grands enjeux contemporains au niveau géostratégique et pour les pays d'accueil.
Retrace la longue histoire des Indiens d'Amérique du Nord. Sur cinq siècles, des premiers contacts avec les Européens aux actions des militants d'aujourd'hui, l'auteur fait appel à l'ethnographie, à l'archéologie, à la tradition orale et restitue l'épopée d'un affrontement entre deux cultures.
A la différence du "multiculturalisme", idéologie relative à la gestion de la diversité culturelle par les pouvoirs publics, les politiques dites de "discrimination positive", qui se donnent pour but de réduire les inégalités imputables aux discriminations dont ont été ou sont encore victimes certaines catégories de population définies en fonction d'une caractéristique immuable, n'ont guère fait l'objet d'analyses comparatives. Pourtant, si l'on considère conjointement les cas des principales démocraties qui les ont mises en ouvre, elles peuvent donner lieu à certaines interrogations communes. (Présentation du dossier)
En 1900, Chicago est la troisième ville des Etats-Unis pour la population : arrivée en masse de migrants américains ou étrangers. Ceci explique que les recherches menées à l'université de Chicago donnèrent naissance à un grand courant de sociologie urbaine. L'homogénéité de l'Ecole de Chicago réside non seulement dans ses méthodes sociologiques mais aussi dans les sujets de ses travaux, principalement l'immigration et la criminalité.
Description de la vie d'un quartier italien de Boston (Etats-Unis) dans les années 30. En pleine période de crise économique et de chômage, la minorité italienne de Boston se fait une place dans un quartier longtemps dominé par les Irlandais. Elle organise à son tour, en partie sur le modèle de ses prédécesseurs, ses clubs, ses bandes et ses lobbies politiques pour accéder à la visibilité sociale. Ces formes d'organisation sociale, les combats qu'elles livrent entre elles, les luttes de pouvoir en leur sein, l'adhésion de la fraction masculine de la communauté à certains aspects du mode de vie américain, comme le bowling, composent la trame de ce récit.